La thérapie analytique freudienne
QU’EST-CE QUE LA THERAPIE ANALYTIQUE FREUDIENNE ?
UNE THERAPIE UNIQUE
La Question de l’analyse profane…
( « Profane » est à entendre comme « non médecin »)
Le psychanalyste ne peut tenir sa qualification que de la psychanalyse elle-même. Les apports et les références des sciences humaines notamment ceux de la philosophie et de la linguistique par exemple sont tout aussi importants que ceux des disciplines scientifiques. L’objet de l’analyse est plus vaste que celui de la médecine : la première prend en considération des relations de signification, la seconde des relations causales.
De fait, la psychanalyse prend en compte des troubles psychiques que le médecin ignore.
« Aujourd’hui, on mesure mieux les ravages d’une formation psychologique ou psychanalytique précoce et exclusive de tout autre apprentissage de la réalité, des objets de pensée et des savoirs construits pour les appréhender. » Sigmund Freud, la Question de l’analyse profane, Imago Publishing Co , Londres, 1948, Editions Gallimard, Paris, 1985 pour la traduction française et les notes, p.189.
S’intéressant aux fondements même de la psychanalyse, ainsi qu’à ses enjeux et ses effets, Freud affirme, d’une part, la singularité de la démarche psychanalytique par rapport aux autres disciplines scientifiques plus ou moins proches, et sa parenté avec les sciences humaines. Il insiste, d’autre part, sur les spécificités de la cure analytique, sur les exigences que suppose la formation de psychanalyste.
LA SITUATION ANALYTIQUE ET LE ROLE DU PSYCHANALYSTE
« L’analyste et le Moi affaibli du patient doivent, en s’appuyant sur le monde réel, se liguer contre les ennemis {…}Un pacte est conclu. Le Moi malade du patient nous promet une franchise totale, c’est-à-dire la libre disposition de tout ce que son auto-perception lui livre. De notre côté nous assurons la plus stricte discrétion et mettons à son service notre expérience dans l’interprétation du matériel influencé par l’inconscient {…}C’est ce pacte qui constitue toute la situation analytique. »
Sigmund Freud, L’Abrégé de psychanalyse, P.U.F., réédition, 2001.
DES THERAPIES A ORIENTATION ANALYTIQUE
- angoisse, anxiété
- culpabilité
- phobies
- obsessions, compulsions, TIC, TOC …
- souffrances affectives
- addictions et dépendances
- chocs émotionnels, traumatismes
- états dépressifs, dépression
- souffrances et fantasmes toxiques
- névroses d’échec
- névroses d’abandon
LE DESIR DE GUERIR
Des résistances ( avant, au début ou pendant la cure) se manifestent, la principale est liée à la peur de prendre conscience de ce que l’on ignore…En outre, si le transfert naît spontanément de toute relation humaine, le transfert analytique résulte selon Freud d’une compulsion de répétition qui conduit à répéter un conflit remontant à l’enfance. Une actualisation des fantasmes s’opère alors, expression de la pulsion de vie. Freud soutient en ce sens que « le traitement psychanalytique est un traitement par l’amour ».
La névrose de transfert est la conséquence de conflits intrapsychiques inconscients entre deux exigences contradictoires dont l’origine se situe dans l’histoire sexuelle infantile. Elle se manifeste de manière symbolique par des symptômes qui constituent un compromis entre le désir et les défenses mises en place contre ce désir.
Dès lors que la névrose de transfert se met en place, un travail d’interprétation est possible, afin de dénouer les conflits infantiles inconscients. Le désir de guérir et de soulager la souffrance est la part commune entre le patient et le thérapeute.